La générosité

Publié le par Faty Islamia





"Adorez Dieu et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Dieu n’aime pas, en vérité, le présomptueux, l’arrogant,
Ceux qui sont avares et ordonnent l’avarice aux autres, et cachent ce que Dieu leur a donné de par Sa grâce. Nous avons préparé un châtiment avilissant pour les mécréants.
Et ceux qui dépensent leurs biens avec ostentation devant les gens, et ne croient ni en Dieu ni au Jour dernier. Quiconque a le Diable pour camarade inséparable, quel mauvais camarade !
Qu’auraient-ils à se reprocher s’ils avaient cru en Dieu et au Jour dernier et dépensé (dans l’obéissance) de ce que Dieu leur a attribué ? Dieu, d’eux, est Omniscient.
Certes, Dieu ne lèse (personne), fût-ce du poids d’un atome. S’il est une bonne action, Il la double, et accorde une grosse récompense de Sa part.
Comment seront-ils quand Nous ferons venir de chaque communauté un témoin et que Nous te (Muhammad) ferons venir comme témoin contre ces gens-ci ?
Ce jour-là, ceux qui n’ont pas cru et ont désobéi au Messager, préféreraient que la terre fût nivelée sur eux et ils ne sauront cacher à Dieu aucune parole. (Versets 36 à 42 sourate An-Nisâ’)

 Afin de mieux inculquer aux croyants le respect des enseignements divins, ces versets les appellent à faire preuve de générosité envers tout leur entourage. Ils les enjoignent à délaisser la méchanceté, l’égoïsme, l’avarice et autres maux. C’est à ce prix que les communautés se renforcent et que l’islam se propage.

Dieu (le Très-Haut) a dit : {Ô les croyants! Dépenser de ce que Nous vous avons attribué, avant que vienne le jour où il n'y aura ni rançon ni amitié ni intercession.} (2/254)

Des exemples de générosité


Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)

Jàbir (que Dieu l'agrée) rapporte : "Jamais on n'a demandé quelque chose au Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) et qu'il ait dit "non"". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Selon Sahl Ibn Sa'id (que Dieu l'agrée), une femme vint au Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) avec un manteau tissé.
Elle lui dit : "Je l'ai tissé de ma main pour t'en couvrir".
Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) qui en avait bien besoin, prit le manteau, l'entoura autour de ses hanches et sortit à nous.
Untel dit alors : "Habille-moi-s'en, comme il est beau!"
Il dit : "Oui".
Le Prophète prit part à notre conseil puis rentra chez lui et fit un paquet du manteau qu'il envoya à cet homme. Les gens lui dirent : "Tu as fait là une bien vilaine chose. Le Prophète s'était couvert de ce manteau dont il avait vraiment besoin et voilà que tu le lui demandes, sachant bien qu'il ne déçoit aucun demandeur".
Il dit : "Par Dieu, je ne le lui ai pas demandé pour m'en vêtir mais je voulais uniquement en faire mon linceul".
Sahl a dit : "Ce fut effectivement ce manteau qui lui servit de linceul". (Al-Boukhâri)


Anas (que Dieu l'agrée) rapporte : "Il n'est pas une seule fois où l'on ait demandé quelque chose au Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) comme prix de son entrée en Islam et qu'il ne l'ait pas donnée. Une fois quelqu'un vint à lui et il lui donna un troupeau remplissant l'espace qui séparait deux montagnes. Cet homme retourna parmi les siens et leur dit : "Ô mon peuple! Entrez en Islam car ce Mohammad donne à la manière de celui qui ne craint pas la pauvreté". Et effectivement on voyait quelqu'un entrer d'abord en Islam ne visant par cela que les biens de ce monde mais il ne tardait pas à aimer l'Islam bien plus que ce monde et tout ce qu'il porte". (Mouslim)

'Aïcha (رضي الله عنها)

Elle reçut un cadeau de cent milles dirhams. Elle jeûnait quand elle reçut cet argent… Elle distribua alors la somme entière aux pauvres et aux nécessiteux bien qu'elle n'ait aucune nourriture chez elle. Peu après, sa servante lui dit "Tu aurai pu acheter de la viande pour un dirham -et ne pas distribuer ainsi l'intégralité de l'argent reçu- , viande avec laquelle tu aurai pu rompre le jeûne…"
"Si je m'en étais souvenu je l'aurais fait", répondit-elle.


Talha (que Dieu l'agrée)

Talha Ibn Yahya Ibn Talha a rapporté : Ma grand-mère Sa'da bint 'Awf Al-Mariya qui était la femme de Talha Ibn 'Obaydullah m'a rapporté : Talha est venu chez moi un jour la mine sombre. Je lui ai donc demandé : Qu'y a-t-il pour que je te voie avec un visage sombre ? Me reproches-tu quelque chose ? Puis-je t'aider ?
Il a dit : Non, tu es une excellente épouse de musulman.
J'ai dit : Alors qu'est-ce qui te préoccupe ?
Il a dit : La richesse que j'ai accumulée me cause des soucis.
Je lui dis : Ne t'inquiète pas, distribue-la.
Elle dit : Il la partagea jusqu'à ce qu'il ne reste plus un seul dinar.
Talha Ibn Yahya a dit : J'ai demandé au gardien de la propriété de Talha à combien s'élevait sa fortune. Il a dit : Quatre cent mille.


Salmân Al-Fârisi (que Dieu l'agrée)

Ses revenues annuelles variaient entre quatre et six mille dirhams, mais il ne gardait aucun pour lui-même, il disait : « J'achète pour un dirham des joncs je les tresse puis les vends à trois dirhams, je récupère un seul dirham de son coût, je donne un en aumône et le 3ème je le dépense pour ma famille. Si Omar Ben Al-Khattab ne me l'avait pas interdit, je n'aurais pas cessé d'agir ainsi. »

Hicham ben Hassan rapporta d'après Al Hassan : « Le salaire de Salman était cinq mille, et il s'adressait à 30 milles personnes s'asseyant sur la moitié d'un drap et portant l'autre moitié ... Il donnait tout son salaire et mangeait de son travail manuel».


Asma (رضي الله عنها)

Abdoullâh Ibn Az-Zoubayr a dit : "Je n'ai jamais connu personne d'aussi généreux que ma tante 'Aïcha et ma mère Asma. Mais leur générosité s'exprimait de façon différente. Ma tante accumulait les choses une à une jusqu'à ce qu'elle en eut suffisamment pour ensuite les redistribuer aux nécessiteux. Ma mère, quant à elle, ne gardait rien, même pas pour le lendemain".

Ibn Taymiya (رحمه الله)

Ibn Fadlillah al 'Oumry dit à propos d' Ibn Taymiya : "Chaque années il recevait une quantité de biens incalculables, il les distribuait en totalité aux nécessiteux, sans en garder un seul dirham pour ses besoins personnels. Quand il ne pouvait se servir d'un de ses vêtements il l'envoyait aux nécessiteux ; C'est un fait que les gens reconnaissent en lui."

Une personne de confiance raconte : " Un jour que j'étais assis en présence du Chaykh Ibn Taymiya, un homme se présenta à lui et le salua; Le Chaykh avait remarqué que l'homme n'avait pas de quoi se couvrir la tête. Il retira sont turban, sans que l'homme ne lui demande et le coupa en deux puis donna une moitié à l'homme, sans être gêné par la présence d'autres personnes."

Une autre personne de confiance raconte : " Un jour que Chaykh passait dans une ruelle étroite un nécessiteux s'est adressé à lui, le Chaykh voyait que la personne était dans le besoin mais il n'avait rien sur lui qu'il pouvait donner ; Il enleva un de ses vêtement, lui donna et dit : " Vends le et tires-en profit ", puis le Chaykh s'excusa auprès de lui de n'avoir rien d'autre à lui donner."
 


 Salam Alaykoum
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